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De la contrainte en art (02) : Baudelaire dixit

À Armand Fraisse, 19 février 1960

 

« ...Parce que la forme est contraignante, l’idée jaillit plus intense. Tout va bien au sonnet : la bouffonnerie, la galanterie, la passion, la rêverie, la méditation philosophique.

 

Il y a, là, la beauté du métal et du minéral bien travaillés.

 

Avez-vous observé qu’un morceau de ciel aperçu par un soupirail, ou entre deux cheminées, deux rochers, ou par une arcade, donnait une idée plus profonde de l’infini que le grand panorama vu du haut d’une montagne ?...

 

Quant aux longs poèmes, nous savons ce qu’il en faut penser : c’est la ressource de ceux qui sont incapables d’en faire de courts.

 

Tout ce qui dépasse la longueur de l’attention que l’être humain peut prêter à la forme poétique n’est pas un poème. »

 

Charles Baudelaire, Lettres 1841-1866, Paris : Mercure de France, 1906

 

©Sergio Belluz, 2019, le journal vagabond (2018)

 

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24/04/2019
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