sergiobelluz

sergiobelluz

* YoshihiroTatsumi *


Panorama du roman graphique # 100 : Yoshihiro Tatsumi, 'Goodbye' (2005)

À nouveau, le grand Yoshiro Tatsumi, dans toute une série de nouvelles avec des marginaux: un étudiant japonais à Paris qui, frustré par le fait que la fille française dont il est amoureux semble se moquer de son accent, fantasme sur le fameux japonais qui avait mangé sa compagne française ; un ouvrier d’usine qui ne veut plus être esclave, qui écrit sa lettre de démission et qui, le jour où il veut la donner, perd son bras dans une machine – l’usine accepte sa démission… ; une prostituée pour occupants Américains (les « only ») vendue par son père, qui vient régulièrement lui réclamer de l’argent, et qui finit par coucher avec lui pour qu’il ne devienne plus qu’un amant...

 

Très dur et très touchant. Tatsumi est un des inventeurs du gekiga, le manga « sérieux », ou roman graphique japonais.

 

goodbye.jpg

 

Panorama du roman graphique* # 100 : Yoshiro Tatsumi, 'Goodbye' (Paris : Vertige Graphique, 2005)

 

(la suite au prochain épisode)

 

*On devrait dire « narration graphique »: sous l’étiquette commerciale de « roman graphique » (de l’américain « graphic novel ») sont réunies des bandes dessinées pour adultes où l’on trouve fictions, biographies, récits de voyage ou reportages.

 

©Sergio Belluz, 2015.


13/10/2015
0 Poster un commentaire

Panorama du roman graphique # 99: Yoshihiro Tatsumi, 'Coup d’éclat' (2003)

À nouveau, dans ce 'gekiga' ou manga d'auteur dont il est un des premiers créateurs, Yoshiro Tatsumi nous offre toute une série de « nouvelles » sur des marginaux de la société japonaise dans un dessin très blues, qui met d’abord en scène un employé marié bientôt à la retraite et qui panique à l’idée de se retrouver à la maison avec sa femme avec qui il ne fait plus l’amour depuis 10 ans. Il prend toutes ses économies et s’offre la belle vie (sexe, grands restaurants, jeu) et a même l’occasion de coucher avec une très jeune secrétaire qui travaille avec lui et qui vient d’être lâchée par son copain. Il en était secrètement amoureux. Par dépit, elle tombe dans ses bras. Malheureusement, au moment de lui faire l’amour, il n’y arrive pas (« ils pleuraient tous les deux. Chacun avait voulu cette aventure pour dire adieu à quelque chose. »).

 

On y trouve aussi un dessinateur frustré de livre pour enfants qui voudrait dessiner du porno, un jeune homosexuel secrètement amoureux de son copain de classe, un ancien malfrat qui élève un scorpion, un écrivain en herbe entretenu par une prostituée. Très touchant. Tatsumi est un des inventeurs du gekiga, le manga « sérieux », ou roman graphique japonais.

 

coups.jpg

 

Panorama du roman graphique* # 99: Yoshiro Tatsumi, 'Coup d’éclat'  (Paris : Vertige Graphique, 2003)

 

(la suite au prochain épisode)

 

*On devrait dire « narration graphique »: sous l’étiquette commerciale de « roman graphique » (de l’américain « graphic novel ») sont réunies des bandes dessinées pour adultes où l’on trouve fictions, biographies, récits de voyage ou reportages.

 

©Sergio Belluz, 2015.


12/10/2015
0 Poster un commentaire

Panorama du roman graphique # 98 : Yoshihiro Tatsumi, 'L’Enfer' (2008)

Dans un dessin à l’encre et à la ligne claire, Yoshihiro Tatsumi fait le portrait de citoyens moyens et de vies difficiles bordant le fantastique.

 

Graphisme très intense, moderne, pour une série de nouvelles urbaines et sociales, avec des gens pauvres: un turfiste qui gagne sa vie en pariant sur les chevaux alors que sa femme croit qu’il est toujours cadre dans une grande entreprise, mendiants qui ont été des gens biens et qui se retrouvent à fouiller les poubelles pour survivre, un garçon simple d’esprit d’un bidonville, qui sans le savoir détient la preuve matérielle d’un meurtre, un ado qui n’arrive pas à connaître une femme et qui s’achète une poupée gonflable, une prostituée de l’armée japonaise en Corée qui accomplit ses tâches comme une mission patriotique...

 

Très particulier et très novateur graphiquement. Tatsumi est un des inventeurs du gekiga, le manga « sérieux », ou roman graphique japonais.

 

enfer.jpg

 

Panorama du roman graphique* # 98: Yoshihiro Tatsumi, 'L’Enfer' (Bègles: Cornelius, 2008)

 

(la suite au prochain épisode)

 

*On devrait dire « narration graphique »: sous l’étiquette commerciale de « roman graphique » (de l’américain « graphic novel ») sont réunies des bandes dessinées pour adultes où l’on trouve fictions, biographies, récits de voyage ou reportages.

 

©Sergio Belluz, 2015.


11/10/2015
0 Poster un commentaire