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Carmen Balcells, l'avocate des écrivains

On dit que derrière chaque grand homme il y a une grande femme - on peut dire que derrière les plus grandes stars de la littérature espagnole et latinoaméricaine il y a eu une très grande femme, l'agente littéraire Carmen Balcells, qui vient de décéder à Barcelone.

 

Vous ne connaissez pas? Et pourtant, c'est à elle qu'on doit le grand boom latinoaméricain des annés 60 (García Márquez, Vargas Llosa, Julio Cortázar et belle compagnie). Dans les pays de langue espagnole, c'est Carmen Balcells qui, la première, s'est chargée de la défense et de la protection des écrivains et de leurs oeuvres, pour leur permettre de vivre de leur plume.

 

Avant elle, un écrivain n'avait aucun représentant ni aucun moyen de défendre ou de protéger ses oeuvres. On était payé ce que les éditeurs voulaient bien verser quand ils y pensaient (toute ressemblance avec des pratiques courantes dans nos régions ne seraient malheureusement pas fortuites).

 

Carmen Balcells, en pleine époque franquiste et grâce à la création de son agence, a compris que le rôle d'agent littéraire pouvait être différent de celui qu'il était alors: un employé d'une maison d'édition chargé de négocier des droits avec d'autres éditeurs. Elle s'est rangée du côté des écrivains, et est devenue leur représentante officielle auprès des maisons d'édition, négociant âprement chaque contrat (et son pourcentage personnel de gain).

 

Une très grande dame, avec un caractère bien trempé qui lui a valu le surnom affectueux de 'la madraza' (quelque chose comme La Mamma).

 

(Sur la photo, García Márquez est sur la gauche et Vargas Llosa au milieu).

 

©Sergio Belluz, 2017, le journal vagabond (2016).

 

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29/09/2015
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