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Balzac, c’est bien, mais les descriptions sont trop longues (refrain connu)

Balzac est à la fois la quintessence du roman et une école d’écriture : il a innové en tout, a fondu dans le roman toutes les techniques d’écriture utilisées jusqu’alors – roman épistolaire, roman d’aventure, roman fantastique, roman d’amour, conte, nouvelle, « physiologie » – et a introduit, dans ses descriptions, tout un vocabulaire technique jusqu’alors absent, qu’il a utilisé pour faire fonctionner ses intrigues d’une manière toute nouvelle.

 

Qu’est-ce qu’un roman ? Comment c’est construit ? À quoi sert une description ? C’est à quoi Balzac, c’est bien, mais les descriptions sont trop longues (Nicosie : Irida Graphic Arts ltd, 2020) tente de répondre.

 

Le titre de cet essai – à prendre avec ironie - est une phrase que j’ai souvent entendu dire et qui m’a toujours étonné, puisque c’est précisément l’usage tout nouveau par Balzac de la description en tant que ressort dramatique qui fait toute la grandeur de ses romans et qui est présenté ici par une lecture attentive de l’ensemble des quatre-vingt quinze romans et nouvelles qui constituent la Comédie humaine.

 

Petit essai, mais costaud, puisque par-ci par-là interviennent, entre autres, Dante Alighieri, le duc de Saint-Simon, Stendhal, Gérard de Nerval, Victor Hugo, Gustave Flaubert, Charles Baudelaire, Eugène Zola, Paul Léautaud, Marcel Proust, Paul Morand, Robert Brasillach, Klaeber Haedens, André Maurois, Félicien Marceau, Georges Lukács, Italo Calvino, Milan Kundera, Erich Auerbach, Vladimir Nabokov, Michel Butor ou José María Valverde.

 

Il y a des amours à première lecture comme il y a des amours au premier regard : c’est à exactement vingt-et-un ans que je suis tombé dans Balzac. Contraint de faire pendant quelques mois des allers-retours Lausanne-Berne – le voyage durait alors presque une heure trente par trajet –, j’en avais profité pour plonger méthodiquement et pour lire en entier la Comédie humaine dans l’excellente version des Éditions Rencontre, au nom prédestiné.

 

Depuis, Balzac ne m’a jamais quitté. Je suis fier de pouvoir rendre hommage à ce très grand écrivain et le remercier ainsi des infinis plaisirs de lecture et d’écriture qu’il m’a offert en retour.

 

De tout coeur, mon cher Honoré de.

 

@Sergio Belluz, 2020

 

Sergio Belluz

Balzac c’est bien, mais les descriptions sont trop longues, essai

 

Nicosie : Irida Graphic Arts ltd, 2020

ISBN: 978-9925-7671-0-6

 

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20/09/2020
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