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Frisch vs Dürrenmatt

Max Frisch n’est pas ce que j’appellerais, sans aucune connotation, un auteur populaire : sans être cérébral, l'extraordinaire théâtre de Frisch, qui interroge l'identité (des personnages, des pays) et les concepts moraux (qu'est-ce qu'un coupable? Qui juge?...) est plus intellectuel, plus difficile d'accès, moins « grand public », moins "scénique" peut-être, que celui de Dürrenmatt, qui sait utiliser certaines ficelles, certaines conventions du théâtre traditionnel, ce qui n'enlève rien à sa force et à son originalité.

 

Ceci explique peut-être pourquoi, plus que Frisch, Dürrenmatt continue a être aussi souvent joué et reste si populaire : La Vieille dame se porte comme un charme et rejoint, par son désir de vengeance plus que par son désir de justice, des mélodrames aussi populaires que Le Comte de Monte-Cristo, La Porteuse de pain et certaines telenovelas mexicaines ou brésiliennes dans lesquelles l’innocent cherche à prendre sa revanche et à faire payer ceux qui l’ont cruellement et injustement condamné.

 

©Sergio Belluz, 2017,  le journal vagabond (2016).

 

 

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12/04/2016
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