Notes bataves 02: 'Bastien Bastienne' chez Rudolf Steiner.
Ce matin, nous sommes d’abord allés dans une école Steiner, Oksana, ma pianiste, y accompagnait une petite pièce de théâtre pour enfants basée sur Bastien Bastienne, l’opéra que Mozart a écrit à douze ans.
C’est Bastien Bastienne revisité par le politiquement correct puisque la comédienne et chanteuse, Renate, s’appuie sur le prétendu autisme de Mozart pour faire passer le message, elle-même étant autiste à un certain degré...
Mais ce qui aurait pu être une sorte de conte moral et moralisant était en fait un petit chef-d’oeuvre de fantaisie, les problèmes pratiques (Renate était seule à jouer et à chanter les trois personnages) se résolvant de manière logique et pratique, avec un jeu sur des marionnettes qui représentent ces personnages, et qu’elle tient à la main et à qui elle fait faire les gestes comme si c’était eux qui chantaient.
Oksana accompagne, chante deux des duos (elle fait l’alto) et le tout est agrémenté de petits meubles factices, d’une bande son avec laquelle la comédienne a un dialogue (qu’il faut évidemment coordonner), il y a aussi une poupée représentant Mozart, elle-même étant censée être la soeur de Mozart. Elle porte perruque blanche et robe à l’ancienne.
Renate a tout fait elle-même, y compris les marionnettes.
Un enchantement, les gosses ont adoré et moi aussi (qui suis un grand gosse).
Je suis allé féliciter le metteur en scène, Jan, un homme de cinquante-soixante ans aux longs cheveux poivre et sel, qui porte des vestes qu’il fait tailler dans des tissus de rideaux ou d’ameublement (très chic).
Ingénieux, intelligent, juste, une vraie mise en scène, parfaitement adaptée à la pièce qui est montée.
©Sergio Belluz, 2017, le journal vagabond (2016).
Photo©Sergio Belluz
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