Notes grecques (11) : l’Orient-Express à €4.50
C’est en retraçant mes pas dans ce vieux Pirée en train de disparaitre que je suis arrivé à son ancienne gare ferroviaire, que je pensais désaffectée, elle aussi, et qui fonctionne toujours.
Si le métro est aujourd’hui le mode de transport le plus courant pour arriver d’Athènes au Pirée, c’est qu’il en passe un toute les sept minutes, et qu’il part de la place Monastiraki, bien située et pratique.
Le train, lui, n’a que deux départs par heure, mais a cet avantage d’aller à la gare centrale de Larissa, d’avoir moins d’arrêts, d’avoir l’air conditionné qui fonctionne, et de faire partie du réseau de transports de la région athénienne (il est inclus dans la carte journalière à quatre euros cinquante).
Avec l’impression de partir en Orient-Express pour quelque destination exotique, je me suis en plus reposé les pieds et rafraichi délicieusement d’une chaleur qui atteint encore, tous ces jours, les trente-cinq degrés.
Je voulais aussi retrouver l’avenue du Pirée, cette interminable avenue du Pirée que j’avais parcourue enfant dans le même sens, mais dans un vieux bus que nous avions pris dans la rue centrale du Pirée (on partait à l’aventure vers une Acropole à découvrir encore).
Comme on remonte un ruisseau pour en trouver la source, je voulais arriver à son début, à la place Omonia, où elle s’appelle ‘Tsaldari Panagi’ avant de reprendre son nom depuis les Thermopyles, l’avenue qui la traverse.
Le voyage en train était aussi l’occasion de découvrir sans me fatiguer d’autres facettes d’Athènes qu’on ne voit pas depuis le métro, toute une série de quartiers qui ont eu leur heure d’existence et qui, aujourd’hui, semblent déserts, avant que la roue tourne et que les promoteurs immobiliers se ruent à nouveau sur ces territoires à remettre en valeur, dans tous les sens du terme...
©Sergio Belluz, 2017, le journal vagabond (2017).
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