'Aureliano in Palmira' ou L’Opéra qui pense (de brebis)
Ce fameux Aureliano in Palmira de Rossini, avec une superbe Jessica Pratt (une soprano Australienne devenue une des vedettes de ce festival) souffre d’une mise en scène assez laide, avec des sortes de labyrinthes créés par des cloisons amovibles, et une scène avec des chèvres (!) censées donner la touche « arabe » au tout...
C’est que le metteur en scène anglais fait un parallèle avec la situation moyen-orientale actuelle : à la fin, un texte apparaît sur le voile transparent qui descend lentement et on lit : « Contrairement à la version de Rossini, la reine Zénobie a été emmenée à Rome en esclavage », etc...
C’est le prétexte pour parler des relations Rome-Orient, donc Occident-Orient. Un peu facile, un peu forcé, et surtout assez inutile.
Et même plutôt raciste, avec ce chevrier du troisième acte, comme si les habitants de Palmyre, en Syrie actuelle, étaient des bédouins.
©Sergio Belluz, 2017, le journal vagabond (2014).
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